Un empire galactique est-il possible ? — Variations biologique et sociolinguistique.

La science-fiction regorge d’empires galactiques, extraterrestres ou humains, qui rappellent la fameuse question posée par Enrico Fermi en 1950 : « Mais où sont-ils ? ». Une question qui découlait d’une constatation simple : si la Terre et le système solaire sont « dans la moyenne » de ce qui se passe dans l’univers (principe de médiocrité), alors les lois physiques et les processus physico-chimiques qui s’y déroulent devraient conduire à la naissance de planètes propices à la vie et si l’évolution biologique et culturelle suit un chemin tout aussi « dans la moyenne » sur ces mondes lointains, alors des civilisations technologiques capables de voyage interstellaire devraient exister ou avoir existé. Si, comme le pensait Fermi ou, comme l’avait calculé plus tard l’astronome Carl Sagan, une seule civilisation capable de tels voyages colonisait ou explorait de proche en proche les systèmes stellaires en se déplaçant à une fraction substantielle de la vitesse de la lumière, elle devrait occuper l’entièreté de la galaxie en à peine quelques millions d’années — un instant à l’échelle de l’âge de la Terre ou de l’Univers. Alors, « où sont-ils ? ». C’est le Paradoxe de Fermi. Pourquoi ne voit-on pas au moins une civilisation galactique ? Est-ce seulement possible qu’une civilisation galactique existe ou qu’une espèce intelligente occupe une galaxie entière ? Si des dizaines et des dizaines d’explications techniques ou philosophiques ont été proposées par de nombreux physiciens, que peuvent en dire un biologiste et une sociolinguiste ? Ce soir, nous allons causer Paradoxe de Fermi, empires galactiques, variations biologiques et sociolinguistiques — avec une approche un peu différente de celle des physiciens — et voir ce qu’on peut dire de ce « paradoxe ».